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L’AIEA conclut que le plan du Japon de rejet en mer de l’eau traitée à Fukushima satisfait aux normes internationales de sûreté

66/2023
Vienna, Austria

À l’issue de l’examen de sûreté qu’elle a mené, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a conclu que le plan de rejet en mer de l’eau traitée entreposée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi satisfaisait aux normes de sûreté de l’AIEA.

Dans un rapport présenté officiellement par le Directeur général Rafael Mariano Grossi au Premier Ministre japonais Fumio Kishida à Tokyo aujourd’hui, l’AIEA a également fait savoir que l’impact radiologique sur la population et l’environnement des rejets d’eau traitée serait négligeable.

Le rapport est le résultat des travaux menés, sur près de deux ans, par une équipe spéciale de l’AIEA composée de spécialistes de haut niveau de l’Agence, conseillés par des experts en sûreté nucléaire internationalement reconnus de onze pays. L’équipe spéciale a examiné le plan du Japon au regard des normes de sûreté de l’AIEA, qui constituent une référence mondiale pour la protection des personnes et de l’environnement et contribuent à instaurer un niveau de sûreté élevé et harmonisé à l’échelle mondiale.

« Sur la base de l’évaluation exhaustive qu’elle a menée, l’AIEA a conclu que la démarche et les activités de rejet de l’eau traitée par l’ALPS adoptées par le Japon satisfont aux normes de sûreté internationales pertinentes », a déclaré le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, dans l’avant-propos du rapport.

« En outre, l’AIEA note que les rejets contrôlés et progressifs de l’eau traitée dans la mer, tels qu’ils sont actuellement planifiés et évalués par la TEPCO, auraient un impact radiologique négligeable sur la population et l’environnement », a-t-il ajouté.

Après avoir pris la décision, en avril 2021, de rejeter en mer l’eau entreposée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le Japon a demandé à l’AIEA de procéder à un examen détaillé des aspects du plan liés à la sûreté.

Le Directeur général de l’AIEA, M. Grossi, a accédé à la demande du Japon et s’est engagé à se mobiliser avant, pendant et après les rejets d’eau.

L’eau entreposée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a été traitée par le Système avancé de traitement des liquides (ALPS) afin d’éliminer la quasi-totalité de la radioactivité, à l’exception du tritium. Avant de rejeter l’eau, le Japon la diluera pour ramener le taux de tritium en dessous des normes réglementaires.

Comme ailleurs dans le monde, les décisions relatives à la sûreté nucléaire relèvent de la responsabilité nationale et l’Autorité de réglementation nucléaire (ARN) du Japon a approuvé le plan en mai.

L’examen de l’AIEA a porté sur tous les éléments clés relatifs à la sûreté du plan de rejet de l’eau traitée, et était organisé en trois grands volets : évaluation de la protection et de la sûreté ; activités et processus réglementaires ; et échantillonnage, corroboration des données et analyse effectués de façon indépendante.

Au cours des deux dernières années, l’équipe spéciale a effectué cinq missions d’examen au Japon, publié six rapports techniques et rencontré à de nombreuses reprises des représentants du Gouvernement japonais et de la Compagnie d’électricité de Tokyo (TEPCO), l’exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, et a analysé des centaines de pages de documents techniques et réglementaires. Les membres de l’équipe spéciale se sont également rendus à plusieurs reprises sur le site de l’est du Japon pour examiner les préparatifs des rejets sur place.

Le Directeur général, M.Grossi, estime que le rapport publié ce jour « marque une étape importante dans l’examen de l’AIEA », mais que « notre travail ne fait que commencer ».

« L’AIEA continuera à assurer la communauté internationale de la plus grande transparence, ce qui permettra à toutes les parties prenantes de s’appuyer sur des faits et des données scientifiques vérifiés pour mieux comprendre cette question tout au long du processus », a-t-il déclaré.

L’examen de sûreté de l’AIEA se poursuivra pendant la phase de rejet. L’Agence sera également présente en permanence sur site et assurera une surveillance en direct et en ligne sur son site web à partir des données de l’installation de rejet.

« Ces mesures garantiront que les normes de sûreté internationales pertinentes continuent d’être appliquées tout au long du processus mis en place par le Gouvernement japonais et la TEPCO, qui s’étale sur plusieurs décennies », a déclaré le Directeur général.

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